Les rêves défaits – by Emmanuelle2Aime2Ailes
PPP – S23 – Du matin au soir
Le matin a souvent le goût des rêves défaits. Quand le corps et l’esprit flottent encore à la recherche des bribes laissées à la nuit.
Les yeux couturés, je scrute les stigmates du ciel trop pâle.
Mon cœur et ma tête à la traîne sont restés de l’autre côté du monde.
As the night falls( à la nuit tombante)1 – by PATRICE OUELLET
(english follow)
À la nuit tombante / As the night falls
À la nuit tombante
Il y avait le silence et moi
Et des ombres que j’avais l’impression de connaitre intimement
Tellement je les avais côtoyés
Nuit après nuit
À la nuit tombante
Sur l’étendue blanche et glacée des champs enneigés qui entouraient notre maison
Il y avait cette lumière froide et mystérieuse
Aussi intense que le jour
Qui donnait corps et vie aux ombres chatoyantes qui peuplaient mon imaginaire
Nuit après nuit
À la nuit tombante,
Étrangère à mon pays de glace,
Une lueur venue d’ailleurs
Donnait à mes ombres la couleur, l’humeur du conte qu’ils me raconteraient
Cette nuit-là
À la nuit tombante,
Lorsqu’on a 10 ans
Et les yeux grands ouverts
Le monde des ombres vient à nous si facilement
Ombres effrayantes ou aimables
Personnages intimes des contes qui nous habiteront
Mille et une nuits
Patrice, Chronique des Premiers Temps
———————
As the night falls
As the night falls
There was Silence and I
And the shadows that I thought I knew intimately
Since we sat side by side
Night after night.
At nightfall
On the white icy expanse of snow-covered fields that surrounded our house
There was this cold and mysterious light
As intense as the day
That gave body and life to shimmering shadows that populated my imagination
Night after night;
At nightfall,
Foreign to my ice country,
A glow from elsewhere
Give to my shadows the colour, the mood of the tale they would tell me
this night;
At nightfall,
When you are 10 years old
And eyes wide opened,
The world of shadows comes to you so easily;
Frightening shadows or friendly ones,
Intimate characters of the stories that will inhabit us
One Thousand and One Nights.
Patrice, Chronicle of the early years
Les images senties mentales – by tout près d’ici
Un mistigri à attraper,
un embrouillamini à tricoter,
un amphigouri à déclamer,
un mâchicoulis à élever,
un mamamouchi à inviter,
ma journée sera bien occupée
Dis maman, c'est quoi un poète ? – by Et si, et si …
"- Ah tu sais, les parents ne savent pas tout. Je ne suis pas sûre de pouvoir bien te répondre.
– Ben si, Papa dit toujours qu’il a raison et qu’il faut que je l’écoute, que les adultes savent et pas les enfants. Il dit aussi que lui a l’expérience.
– Oui, ben non ! IL NE SAIT PAS TOUT ! Et puis, l’expérience, c’est une lanterne qu’on porte dans le dos : ça n’éclaire que derrière soi.
Et tu sais, toi aussi, en tant qu’enfant tu peux apprendre des choses à tes parents et aux adultes.
– Ah bon ?!!!
– Oui, on en reparlera…
En attendant, pour répondre à ta question, allons demander à Boris Vian. Lui, il sait…"
Au silence le plus dense – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Au silence le plus dense
que mes mots entrent en transe
que mon encre coule et danse
que les sons choisissent une cadence
que les sens élucident leur existence
D'aussi loin que j'en revienne, ce monde là était vert – by Emmanuelle2Aime2Ailes
D’aussi loin que j’en revienne, ce monde là était vert.
Je m’étais assise au bord de la rivière.
La pluie l’avait rendue forte et joueuse.
Elle sortait ses longs bras luisants pour tenter de me toucher.
Elle y parvenait souvent.
Je regardais la vie sur l’eau et la vie sous l’eau.
Les feuilles fauves au fond étincelaient d’un plus bel or.
J’ai laissé l’eau à ses ébats.
A quelques mètres de là, les hautes herbes.
Assise là, elles m’ont happée dans leur univers vert.
Les petits êtres s’agitaient, de soleil électrisés.
Ils avaient cette nouvelle montagne au goût étrange à explorer.
Bien après, les ombres ont fait leur cinéma muet.
La fin du jour était arrivée sur la pointe des pieds.
J’avais peut-être déjà des racines. Cet arrachement quand je me suis levée…
Des herbes avaient poussé dans ma tête.
Je n’entendais plus qu’elles.
Lentement se vide ma baignoire – by Emmanuelle2Aime2Ailes
sans aucun auditoire
pendant que les tours d’ivoire
pendant que les piscines exutoires
pendant que les gloires
au fil des chapitres abrogatoires
trop vite se noue l’histoire
et l’eau vive se retire de nos mémoires
portée disparue – by tout près d’ici
écrite sur la page bleue, épris de ce si peu, là où d’autres ne voient qu’un Dieu, je suis le fil qui me rend curieux, j’écoute ce silence et ce qu’il a de pieux, cette musique du vent précieux, qui porte léger ces moutons laineux , respirer profond , courir tout du long , c’est tout ce que je veux.
Entrez dans le rêve . Gérard Manset
Je suis venu te dire … que je Manset
Et mes larmes n’y pourront rien changer
A fleur de plume – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Une à une
j’atteins tes dunes
là tu m’attends, déjà oiseau
en nu de lune
j’aspire à plus haut
je suis à fleur de plume
maintenant que nous sommes beaux
dans une flambée de papillons
j’oublie tous nos non
en un seul cri
le ciel m’ouvre son lit
Leur peau – Jean-Baptiste Soulard
Oiseau de peu – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Défi 4 : Ombres
Oiseau de peu
je te rencontre au zénith
plumes trempées de feu
au ciel tu m’invites
mon dos frémit au milieu
alors que ta peau s’effrite
vers le nadir des dieux
tu dis, la liberté existe
déjà se défont des nœuds
la mienne vole vite
Une parmi les autres – by Eric VASSEUR
voie de voyage – by tout près d’ici
Même dans une ville
ou le jour même les chats sont gris,
ou la nuit même les chauves sont soumis
ou un air tel que même peau pourrie
Même dans une ville
ou trouver porte close reste hantise
ou toute chose due n’est jamais promise
ou le plus clair du temps s’éternise
Même dans une ville
l’esprit un tant soit peu volage
peut soulever un voile du grillage
pour y trouver une voie de voyage
L'arbre qui me ressemble – by griffe-pétale
the reflecting tree
St-Guilhem-le-Désert – Au-delà du Bout du monde
L’arbre qui me ressemble
Pousse au bord du bout du monde
Il est un peu tordu, je l’avoue
Ce n’est pas à cause du poids du ciel
C’est à force, de discuter, avec les nuages
On le serait à moins, qu’en pensez-vous !
Quatre fleurs moins le quart – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Quatre fleurs moins le quart
le temps est en retard
trois fleurs moins le quart
il épingle ma mémoire
deux fleurs moins le quart
à rebours je repars
une fleur moins le quart
voilà la plus rare
la fleur de mes nuits
je l’allonge dans mon lit
Que m'auras-tu écris aujourd'hui ? – by tout près d’ici
J’écoute trop tes mots
qui courent sous ma peau
me lancent parfois si haut
que parfois je m’égare
sur une voie de triage
qui me mène au garage
pour sortir de ma boite
il faudrait cette lettre
qui me donne à chanter
qui me donne à penser
que dehors est la liberté
qui me permette de m’évader
La nuit me monte à l'âme – by Emmanuelle2Aime2Ailes
la nuit me monte à l’âme
je sens sa profonde lame
qui fait pousser ma peau, mes os, mon cerveau
qui agrandit mes émois, mes mots
une force folle envole tous mes oiseaux
je m’allonge sur la montagne
et c’est l’amour qui me gagne
je bois une dernière gorgée de ciel
avant de m’assoupir dans tes bras éternels
Chacun cherche le regard de l'autre…ou presque – by Cena Way
J'ai vu un papillon tout frissonnant d'automne – by Emmanuelle2Aime2Ailes
PPP – S43 – La frontière
J’ai vu un papillon tout frissonnant d’automne.
J’ai vu une flamme dans un tournoi de lumière.
J’ai vu une main de musicien prête au bonheur immédiat.
J’ai vu un jeune soleil pirouettant sur un axe fou.
J’ai vu un petit oiseau dans le secret des courants d’air.
Arrivée à la frontière, j’ai vu une feuille.
Légère comme un sourire d’or.
Elle oubliait de mourir, voulait encore danser au bras du vent.
Elle était là, juste sur la frontière invisible.
Entre la vie et la mort.
Entre le possible et l’impossible.
Entre l’imaginaire et la réalité.
Entre le dicible et l’indicible.
Entre la beauté d’ici et la beauté de l’ailleurs.
Comme un assaut contre la frontière elle-même.
Cette frontière aussi ténue qu’un fil de soie.
Tellement indiscernable que peut-être même elle n’existe pas…
Beaivelottas (Butterfly) – Mari Boine
A la bascule du crépuscule – by Emmanuelle2Aime2Ailes
PPP – S23 – Du matin au soir
A la bascule du crépuscule, le temps commence à prendre son temps.
La nuit revêt ses habits de mystère, des allures d’abysse de velours.
J’y plonge avec volupté, le corps apaisé mais l’esprit acéré.
La nuit règne sur les silences les plus lucides, les plus ambigus aussi.
A son encre noire, j’immole tous les mots de mon cerveau.
Laissez-moi vous déshabiller – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Ma belle dame brume
comment vous dire que j’aime
en un si léger poème
la fièvre de mes paumes
à faire voler toutes vos plumes
sous votre pull d’écume
je rêve que je m’enrhume
Déshabillez-moi – Juliette Gréco
Sautaroc – by griffe-pétale
On l’appelait Sautaroc, le petit arbre du bout du monde, accroché au bord de lui. Un jour, le Vent lui dit : saute, petit arbre, et tu pourras voler, toi aussi, comme les oiseaux des cimes, tu connaitras la liberté de l’envol, et l’ivresse des sans attaches. Caressé par le désir d’être oiseau, le petit arbre se pencha, au bord du monde, au plus près de l’envol de lui. Quelque chose le retint. Certains disent que c’étaient les mains de la Terre, qui gardaient captives ses racines dans leurs poings ouverts. Moi je sais. Ce jour-là, j’ai entendu le Ciel lui parler, si lentement que je me changeai en pierre, pour écouter. Je ne vous raconterai pas ce que j’ai entendu, car je n’ai pas de mots assez lents. Il était question de sève qui monte, et de bois qui se tend, cela va de soi. Il était aussi question de la courbure du monde, et de l’eau de l’instant, et d’un secret qui n’a pas de rivages. Je n’ai pas eu le temps de le lire sur les lèvres du silence. Le rire de l’Eau me bouscula par surprise, et mon petit caillou dégringola dans la vallée du vide. Depuis, j’ai perdu la mémoire, je ne me souviens plus que de son nom, le reste, bien sûr, je l’ai inventé. On l’appelait Sautaroc, le petit arbre du bout du monde.
Elle sera… – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Elle était oiseau là-haut
elle sera
l’enfant choyé du vent
une flamme allumeuse d’âme
une caresse qui jamais ne cesse
un instant dérobé au temps
la robe qui fait danser l’aube
un murmure prêt à l’aventure
une portée de p’tits frissons encore fripés
ma bouche se posant sur ta bouche
une lumière à rire de l’enfer
un soupir au creux du désir
ce voyage qu’un jour tous on envisage
le poème qui volera vers ceux que j’aime
She was – Camille
La poésie comme cadeau – by Et si, et si …
La nature adore faire des cadeaux. Et elle le fait toujours de manière inattendue. Elle sait sûrement que ce sont les cadeaux les plus appréciés, les plus émouvants, les plus ressentis et donc les plus inoubliables (ceux qui apportent une belle lumière qui ne disparaitra pas).
Pour cela, elle a plus d’un tour dans son sac…et plusieurs complices, des acteurs irréprochables.
L’un d’eux est le soleil et la lumière qu’il apporte. C’est lui qui sublimera, transportera, poétisera un instant, un rien en en faisant un tout.
C’est le soir, le soleil se couche apportant sa lumière rasante et chaude. De ses rayons, elle caresse les objets, tout ce qui s’offre à elle et leur apporte une autre vie, une autre apparence. La lumière si belle vient alors faire un clin d’œil.
On est là dans nos vies, nos pensées, nos occupations. Et tout à coup, le regard se pose sur la fenêtre et cette ombre.
Regarde bien, Isabelle, comme il vient te faire un clin d’œil dessinant si joliment ces petits chats que tu aimes tant ainsi que cette cloche au son si vibrant et mélodieux.
La nature et moi même te souhaitons en chœur un très bon anniversaire.
Plein de bises !
A la mesure du ciel – by Emmanuelle2Aime2Ailes
A la mesure du ciel
j’aimerais ouvrir en grand
toutes les portes bleues
les fenêtres aussi
manger des morceaux de lune
aux côtés de l’alchimiste
ma chambre noyée d’oiseaux
et bientôt accueillir sur ma peau
les mots des mondes sidéraux
parce que tu es beau
parce qu’avant toute chose
il importe d’aimer
Signal to noise – Peter Gabriel & Nusrat Fateh Ali Khan
La première saignée – by Emmanuelle2Aime2Ailes
A peine imaginée
la voilà incarnée
pendant que je rêvais
dans les herbes allongée
tout juste née
et déjà bien couronnée
encore pelotonnée
dans sa chambre de graminées
elle est la première saignée
des satins ensoleillés
Aux marins égarés… – by tout près d’ici
Aux marins égarés
éloignés du grand large
qui ici ont repris courage
Aux machins déglingués
échoués sur le rivage
après si grand carnage
Aux malins égaillés
imbibés de ce breuvage
laissé dans leur sillage
au matin dégrisés
oubliés tous les outrages
repartis à l’abordage
photo.gilles.link/histoire/je-bois/
Rideau de pluie – by Eric VASSEUR
Pour rester au sec, les nuages ont choisi d’être toujours au-dessus de la pluie.
——-
On dirait que des traits hachurent Oraison,
Raides et verticaux, comme lestés de plomb ;
Une douche géante et froide martelant
Les rues éclaboussées d’un réseau crépitant.
VETTE DE FONCLARE
Abats tes châteaux forts – by Emmanuelle2Aime2Ailes
abats tes châteaux forts
à bas les meurtrières
expose ton imparfaite chair
dépose toutes tes erreurs
dresse toi même lacunaire
presse ton corps contre la terre
arrête d’être mort
apprête toi tous les jours à éclore
petite ou grande affaire
la vie en un seul exemplaire
à toi d’en faire l’extraordinaire
Prophétie et autres péripéties – by tout près d’ici
Ceci est une histoire…
Du plus profond de nos âges
Nous l’avions attendu,
Du plus savant de nos sages
Nous l’avions entendu,
qui ne serait pas sérieuse …
Mais à trop le voir,
Nous n’étions plus surpris
Mais de ne pas y croire,
Nous nous étions endormis
Si ce n’était …
Alors en somme si,
Notre route se défait
C’est comme dit,
Sans doute notre fait
la mienne ou du moins …
Son grand tort
Était d’avoir raison
Mon pauvre sort
Serait de perdre maison
Celle de mes ayants quoi
Pourquoi accuser le destin
dont je suis le maître
Pourquoi piller le butin
que je peux transmettre
quoi que je leur légue
Avec plus de conscience ,
que diable
Mon Inconséquence ne serait pas
irrémédiable.
Nue la nuit – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Nue est la nuit
dessous de velours
nue quand même
me cloue partout
de ses dents silence
me pourlèche pourtant
elle si farouche
en ruisseaux rares
sur ma chair charbon
comment dormir…
Poétique du battement d'ailes – by Eric VASSEUR
la lumière m'y a receuilli – by tout près d’ici
Clic here to discover all …->leaves pattern
Your comments are welcome …
D’où vient la mélancolie ?
De l’idée qu’a la fin d’une vie,
il y a ce moment d’embellie,
ou l’on oublie tout ces jours gris,
ou l’on ne retient que ce qui a luit,
ou le futur serait un passé qui revit
on la réduirait ainsi à la nostalgie ?
N’est ce pas aussi un repli
que l’on n’ait plus d’envie
une volonté qui s’alanguit
un temps que l’on vit au ralenti
un esprit qui se veut assagi
une bataille que l’on renie.
Et pour certains une thérapie
une façon de se mettre à l’abri,
du monde et de ses furies.
de trouver un refuge de vie
celui que des sages auraient bâti
avec des plans aux angles arrondis
Mais demain ce sera oui ,
plein d’une nouvelle énergie,
dés la prochaine saison fleurie
à la montée de rêve, c’est reparti.
à la levée d’une romance épanouie
au monde autour qui nous sourit
Tournez les moulins car le vent ne recule jamais ! – by Eric VASSEUR
Éoliennes en Picardie…
—–
S’il faut rendre compte
Des beautés du monde,
On n’oubliera pas
Les moulins à vent.
GUILLEVIC
Ceux qui guident nos pas – by tout près d’ici
Il est des matins, il est des lutins
Qui nous ouvrent les bras, qui guident nos pas
Il est des mutins, il est des cabotins
Qui réveillent nos sens, qui méritent notre confiance
Il est des butins, il est des destins
Qui nous comblent de joies, qui nous ouvrent la voie
Il est des lendemains, il est des humains
Qui nous chantent, qui nous enchantent
Il est des chemins, il est des parchemins
Qui nous donnent à savoir, qui nous disent l’espoir
Il est des gamins, il est déjà demain
Qui prennent la relève, qui poursuivent nos rêves
Des pays
mano Solo
Et avec les paroles …
Un songe en hiver – by Emmanuelle2Aime2Ailes
J’ai pris mes échasses de nuit
les plus gigantesquissimes
celles pour rêver plus loin
avec l’élan des géants
le long de la ligne de vie
chercher le déséquilibre insensé
qui me permet d’avancer
mon balancier jubile
au dessus d’un champ d’étoiles
la récolte sera bonne
se pose même un soleil sur mon épaule
c’est l’aveu d’un grand jour
Te voler dans les plumes – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Fever – Jay-Jay Johanson & Jeanne Added
Te voler dans les plumes
qu’il n’en reste qu’une
nues
nos consciences entrent dans les brumes
corps purs
nous montons dans la grande hune
plus seulement homme et femme
nous devenons des flammes
nous nous touchons du bout de l’âme
Celle qui m'accompagne – by Emmanuelle2Aime2Ailes
cette petite boule
qui peut grossir
comme une houle
et vous envahir
quand dedans ça chamboule
une poitrine pour y grandir
les émotions en foule
ce soleil à faire fleurir
à chaque jour qui se déroule
inventer des mots-sourires
vivre de tout son saoul
Eux aussi, ils m'interrogent – by tout près d’ici
le petit c’est à bas bruit
pour écouter si je suis
pour voir si j’y suis
c’est à dessein plus précis
et qui souvent traduit
un esprit plus grand que lui
la musique de tas de petits tas sous nos pas – by tout près d’ici
s’il tourne après le bois
s’il donne autant qu’il reçoit
s’il monte au delà du col
s’il me donne mon envol
s’il traverse le fond du vallon
s’il se donne toujours à fond
s’il s’abreuve au ruisseau
s’il donne le plus beau
s’il montre toujours la voie
s’il se donne à coeur joie
s’il va tous les alentours
s’il donne libre cours
s’il arrive ou tout commence
s’il donne la cadence
alors ce chemin sera le mien
… et pourquoi pas aussi le vôtre.
Antienne Anti Diluvienne – by tout près d’ici
Fallait-il qu’il vienne
Je n’y pensais plus
Se pourrait-il qu’il y tienne
Je n’y croyais plus
Pourvu qu’il y pense
alors je reviendrais
Enfin s’il y croit
alors je le retiendrais
n’importe qu’il convienne
de faire autrement
peu importe qu’elle contienne
tous les ornements
Que pourra qu’il advienne
Notre futur est par la
Quoi que l’on détienne
Notre culture est celle la
Désir d'hêtre – by tout près d’ici
Comment ferions-nous sans hêtre ?
Tu es l’arbre, j’étais la graine
Du concentré de vie à la force déployée
Tu es la graine, j’étais la fleur
De la beauté fécondée à la mémoire accumulée
Tu es la fleur, j’étais le pollen
De la multitude éparpillée au désir affiché
Tu es le pollen, j’étais le vent.
Comment faisions-nous avant ?
Librement inspiré du travail de Morane Saulnier et Laurie Cazot Créations à 4 mains :
Désirs en éveil, quand vient l’orage, je joue oui, de tout mon hêtre.
Building : Der Scutt -Swanke Hayden Connell Architects
725 Cinquième avenue, New York, États-Unis.
Avis de présence – by tout près d’ici
une fois de plus les armes destroyées
une fois les dernières larmes essuyées
une fois que mon âme eut fini de s’apitoyer
il a fallu peu à peu reconstruire
on a pu petit à petit sourire
j’ai voulu au monde m’ouvrir
l’anarchique n’ayant plus droit de cité
la colchique vint à point nommé
des couleurs chics je me suis paré
toutes les armes destroyées
il a fallu peu à peu reconstruire
l’anarchique n’ayant plus droit de cité
les dernières larmes essuyées
on a pu petit à petit sourire
la colchique vint à point nommé
mon âme ayant fini de s’apitoyer
j’ai voulu au monde m’ouvrir
des couleurs chics enfin paré
Mboté na yo – by tout près d’ici
Il était des temps chaud, du coté du Congo, chez les amis de Mossendjo.
Par ce temps de frigo, dehors on ne croise que des eskimos.
Il est un temps certainement à partir en rêvant , à remonter le temps .
Ce jour la le marchand d’objet d’œuvre d’art, était la par "hasard" .
Présentement, dans tout son fourniment, tous réunis , enfin assagis, se côtoyaient Punu, Bateké , Batsangui et même ce Bakota.
En tous cas , outre le tam-tam "automatique" , bien qu’agnostique, de ce morceau d’Afrique, authentique ou pas, je me suis entiché.
Ce que le vent m'enseigne, – by tout près d’ici
Ce que le vent m’a enseigné,
cet air de liberté,
ce souffle de vitalité,
cet endroit ou se diriger,
sans savoir ou s’arrêter,
Ce que le vent m’a enseigné,
ce moment qui ne fait que commencer,
cet instant qui devance l’instantané,
cet amour de la luminosité,
celle plus vive au bout de l’immensité,
Ce que le vent m’a enseigné,
cet espoir de enfin le rencontrer,
en cherchant parmi ces infinités,
ce singulier qui exprime mes affinités,
et avec lequel j’aurais tôt fait de m’affilier,
Ce que le vent m’a enseigné,
ce qui me pousse à voyager,
cet appétit de voir l’autre coté,
de ce que l’on appelle l’humanité,
celle où un sourire vous lie d’amitié,
Un jour comme un autre – by Claire 67
A day like any other
Un jour comme un autre,
Un pas après l’autre,
Le temps se mesure
Aux signes d’usure
Inscrits sur les murs…poème d’Aurore que je remercie
A day like any other,
One step after another,
Time is measured
To signs of wear
Inscribed on the walls … The poem of Aurore that I thank
Soir cuivré – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Soir cuivré
A l’éclaircie de mes pensées
Pelures de silence
Belle présence
Je ne ferai pas un geste
Les brindilles de mes mots éparpillées
Un sourire vient à ce jour pensif
Je te reconnais bien là – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Je te reconnais bien là
Tu parles toutes les langues de couteau
corps étique qui insinue
les grands poisons et petits chaos
J’espère toujours ton épaule nue
même si je sais comment y vient l’enfer
Branche à vif tes antennes
dans mes humeurs incendiaires
toi le spectre des longues peines
Ton regard m’échappe encore
il tombe infini dans un puits
aux mille odeurs d’aurore
J’y habite aussi
J'ai goûté la première neige…un très bon cru – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Elle crisse merveilleusement à chaque pas avec une voix enrouée de cristaux mais juste ce qu’il faut.
Assez téméraire pour tendre les bras au ciel déjà attendri.
Assez légère pour s’envoler à chaque pirouette de vent, poudre de lumière, pluie d’orfèvre dans mon rire trop fort pour son silence.
Dans les bois alourdis, un si grand silence mais tellement généreux, orgie de chuchotements, d’étincelles veloutées, d’ailes de coton, de chute au ralenti.
Je tombe aussi bras en croix dans l’édredon, la flanelle du jour blanc et bleu, noir et fauve.
Dans la bouche, une fraîcheur qui grandit très lentement, tout à fait comme une fleur éclot.
Sur la langue, elle a des petits pas de danseuse, têtus et désinvoltes ; se réfugie dans les joues et reste longtemps, longtemps ; devient un sourire croustillant.
Oui, à n’en pas douter, un très très bon cru.
Nous aurons besoin de toutes les lumières – by Emmanuelle2Aime2Ailes
nous aurons besoin de toutes les lumières
dans le monde grinçant de poussière
j’ai beau écarquiller les yeux
je ne reconnais plus les cieux
la bête convulse tout l’horizon
partout elle sème ses moignons
mais vois-tu, l’oiseau fait son nid
et jamais ne se ternit le chemin de la fourmi
il nous faudra nous entêter
aimer jusqu’à en crever
toutes les lumières dont je suis fière
les cultiver sur toutes les terres
en souffler loin les joyeuses braises
pour que les peurs se taisent
nous aurons besoin de toutes les lumières
j’ai rencontré quelqu’un qui aimait vraiment l’alcool, qui buvait chaque jour . Très vite je l’ai dépassé. – by tout près d’ici
textes de Marguerite Duras mis en scéne par
A.L.C.O.O.L – Tungstène Théâtre & L’Entière Cie
Abreuve d’abord puis encore avine
Ce fleuve qui déborde cette ravine,
La preuve qu’apporte cette médecine
La peur du manque qui nous contamine
Une lueur qui relance toujours la machine
Le cœur qui flanche, le corps qui se ruine
Tout ce tintamarre, toute cette pantomime
De ceux que l’effet du breuvage domine
Pour un espoir perdu au fond de l’abime
Un bref instant cet éclair qui m’illumine
J’entends venir l’orage qui s’achemine
Au bout du bout du fond de cette bibine
ma petite maison échevelée – by griffe-pétale
Ma maison, se laisse pousser les cheveux. Je lui ai dit : c’est très curieux ! les maisons ne font pas cela, mais ma maison n’en fait qu’à sa tête. Si ma maison est toute petite à l’extérieur, elle est très grande à l’intérieur, on ne s’y sent jamais à l’étroit, même quand vient s’y réfugier, la lumière du dehors. Ma maison est toujours ouverte, et même quand les volets de la nuit sont fermés, on peut s’évader en passant par le toit. On y croise parfois, un arbre qui rêve… Les animaux de la forêt, pensent qu’il supporte le poids du ciel. Ma petite maison, pourtant, est si légère, que les nuages disent qu’ils l’ont vue voler. Ma petite maison, est juste échevelée. Ma petite maison.
dropofnotime – by griffe-pétale
Le succès, est la cosmétique de l’ennui
Le mauvais silence qui suit le repas de la lumière
Ecarte ! la phorie des étoiles mortes
Il était une terre qui n’avait pas de visages
On y cultivait la fleur de l’oubli
Souviens-toi, ses pétales avaient des griFFes !
Il reste, une tige verte, et un tire verge, et
Des ruisseaux de rêves froids
Lève ta coupe, et bois, jusqu’ô ! vertige
Un feulement roc désencombrait le ciel
J’ai la barbe sale des mauvais ours
Ne me lèche pas ! disait l’enfantôme du poète
Un autre jour – by ARNAUD FOULON PHOTOGRAPHY
Haut les cœurs – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Haut ou pas
beau ou pas
il paraît que c’est l’heure
les consciences bouffies
les mémoires rabougries
les sentences emmiellées
les légendes urbaines
il paraît que c’est l’heure
de soumettre les réveils
de devenir maître en éveil
il est venu de plus loin le bonheur
je n’ouvrirai pas le poing
attention
haut les cœurs
Le parapluie-jonc – by Eric VASSEUR
Ou "J’avais prévu pour la pluie…"
Les objets ont un sens que le sens ignore
Le parapluie a-t-il laissé une chance aux gouttes ?
Lorsque je l’ai planté
Les baleines ont ri au soleil
Et les tanches ont pris l’eau
Le manche au frais
Esquive mots et regards
Se mirant dans l’eau
Miroir aux alouettes.
"Qui suis ainsi posé ?"
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Naissance du petit (en cours de croissance lente) :
ericvasseur.wixsite.com/photos
Votre avis constructif sera la bienvenue. Merci.
Saisir le sable – by Eric VASSEUR
Si je fais couler du sable
De ma main gauche à ma paume droite,
C’est bien sûr pour le plaisir
De toucher la pierre devenue poudre,
Mais c’est aussi davantage
Pour donner du corps au temps,
Pour ainsi sentir le temps
Couler, s’écouler
Et aussi le faire
Revenir en arrière, renier.
En faisant glisser du sable,
J’écris un poème contre le temps.
GUILLEVIC
Ne comptez pas jusqu'à 3 – by Emmanuelle2Aime2Ailes
je serais une
je serais nue
dans une seconde sublime
où tu viendrais me cueillir
de tes doigts de vent
de tes dents d’amant
je serais la chute
je serais l’envol
dans la jungle des cris et du temps
je n’aurais plus de cesse
si ténue mais si têtue
j’irais sous la lune
je serais à jamais nue
les histoires baties – by tout près d’ici
Si l’on doit tout reconstruire
pour que la route nous mène
Si l’on peut ne rien détruire
pour que le doute soit permis
Si l’on sait enfin sourire
pour que l’histoire soit humaine
Si en nous croit ce désir
pour que viennent nos amis
alors je suis là.
Buveur solidaire – by tout près d’ici
photo.gilles.link/histoire/je-bois/
A la bouteille solidaire
le buveur solitaire
doit tout son imaginaire
Il irrigue ses capillaires
avec ce seul lampadaire
qui éteint ses idées claires
Depuis les millénaires
rien n’est moins salutaire
que cette source alimentaire
un jour vient c’est nécessaire
ou il faut payer les honoraires
de ce breuvage si populaire
Travelling through magic(Le voyage enchanté) – by PATRICE OUELLET
LE VOYAGE ENCHANTÉ
(À mes frères Bertrand et Gaston et à ma soeur, Louise)
Je suis né ici
Avec l’immensité du grand Fleuve à mes pieds
Et cette intime conscience
de notre fragilité immense.
Baigné dans la magie de cette vastitude,
Tout se ressent profondément, intensément, immensément, infiniment
Joie et peine
Perte et amour
Force et douceur
Harmonie et chaos
Tranquillité et intensité
Persistance et détermination
À jamais inscrits dans les humeurs du Fleuve
À jamais inscrits en moi
Comme dans un voyage enchanté qu’on voudrait ne jamais achever.
Je suis né ici
De mes parents et d’un grand fleuve enchanté
Patrice
Note : Mon Fleuve enchanté : Le Fleuve St-Laurent, Québec, Canada
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Travelling through magic
(To my brothers Gaston and Bertrand and to my sister, Louise)
I was born here
With the immensity of the great river at my feet
And this intimate awareness
of our immense fragility.
Bathed in the magic of this vastness,
Everything feels deeply, intensely, immensely, infinitely
Joy and sorrow
Loss and love
Strength and gentleness
Harmony and chaos
Tranquility and intensity
Persistence and determination
Forever engraved in the moods of the river
Forever imprinted in me
Like in an enchanted journey that one would never want to finish.
I was born here
From my parents and a great enchanted river
Patrice
Note: My Enchanted River: The St. Lawrence River, Quebec, Canada
soulbrush ~ work 1 – by griffe-pétale
La palette blanche de l’oubli, et le fuseau de mon âme
La tension d’être inassouvie, et le destin d’une flamme
press L to reaLISe ~ amaryllis
Radiographie d'une frénésie – by tout près d’ici
écouter les habitants de mon cœur
palper les émotions naissant à la chaleur
capter les émissions vibrant à l’intérieur
palpiter au rythme lent de mes ardeurs
calmer le bruit intermittent des douleurs
plonger dans cet univers de douceur
espérer le monde grand avec candeur
Avenirs en désir – by tout près d’ici
Qu’il est loin l’avenir, face à ceux qui ne cessent de le prédirent, ne vaut-il pas mieux le choisir ?
Qu’il soit besoin d’avenir, nul ne pourra le contredire, ou promesses ne sauraient que mentir.
Mais dans quel avenir, sauras-tu me le dire, bâtiras-tu ton devenir, m’inviteras-tu à venir ?
Pour pouvoir y parvenir, quels sont ceux de tous nos souvenirs que tu voudrais y voir grandir ?
Dans ce coin du passé, nul besoin d’exhumer, ceux vite enterrés qui aucune beauté n’y ont semé
A peine trépassés où tant se sont fourvoyés, dès lors dépassés où l’on ne saurait s’en retourner
Pas de chance que d’avancer, vers ce bout de chemin à peine esquissé, qu’il nous faut défricher
Le voile déchiré, par le vent soulevé, vers cette lumière qui va inspirer ceux qui l’auront déchiffré
Aspire au temps venu le moment, ou pour se nourrir des sourires sans d’autres faims que séduire
Désire autant que tu inspires, cela pourra suffire si nous saurons écrire ce que nous rêvons de lire
Respire autant que de soupirs, expire à loisir, jusqu’au délire qui nous fera fuir le temps d’en finir
Étreint à plaisir, n’éteins ce désir sans lequel on n’atteint si bel avenir que celui toujours à saisir
Allumez les cœurs – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Allumez les cœurs
oui oui il est l’heure
éteignez vos moteurs
et faites rugir les couleurs
oubliez vos pâleurs
flambez à toute ardeur
que se taisent les menteurs
offrez-vous plutôt des fleurs
assez les complaintes de peur
écoutez donc le merle moqueur
après l’hiver et ses splendeurs
arrive un nouveau bonheur
souriez
le printemps est de bonne humeur !
I’m the spring – Morcheeba
Et si le dimanche était poétique … – by Et si, et si …
Osons – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Osons
Sortons les griffes
Montrons les crocs
Et croquons jusqu’au trognon
Piquons notre curiosité
Désossons les univers
Et harponnons la médiocrité
Froissons les pages blanches
Craquons aux entournures
Et grattons les couches de vernis
Pénétrons les invisibles mystères
Mordons la poussière d’étoiles
Et éperonnons les digues assoupies
Attisons le moindre feu
Pinçons oui pinçons en
Et lacérons la vieille haine
Mâchons bien nos mots
Empoignons notre courage
Et éventrons les ombres de l’obscur
Criblons-nous de fêtes
Dévorons les fruits défendus
Et dépeçons le carnaval des masses
Osons l’appétit et les incendies
Osons la vie
Osons
Mes jambes à ton cou – by Emmanuelle2Aime2Ailes
tu es venu d’entre les mots
ton silence s’est approché de mon dos
j’ai senti ton sourire hérisser ma nuque
tes mains comme des corbeaux lents
ont picoré ma peau jusqu’au mirage
tu m’as fait un collier de ta barbe
et de tes odeurs de jardin d’hiver
j’ai tourné tourné dans une valse clouée
et puis je suis entrée dans ta bouche
dans ton regard qui me demandait
de pendre mes jambes à ton cou
Elle m'appelle – by Emmanuelle2Aime2Ailes
elle m’appelle
elle m’accueille
comme un chien fou
secoue son grand corps pailleté
me fleurit ainsi
encore plus belle
dans ses extrêmes
me crie ses noms d’oiseaux
je chante loriot tout haut
la rumeur dans la ramée
se répand, me répond
mille paroles ruissellent
de ses poumons insensés
la vie palpite là là et là
mes doigts dans son cœur
c’est un ciel si grand, si léger
je plonge dans un amour infini
la mort s’ébroue au passage
plisse l’écorce dans mon dos
la lumière se réfugie
caresse mon âme
le silence craque
dans ma gorge le ruisseau
laisse courir la louve
Drôle de temps ces jours-ci. – by Eric VASSEUR
Le jour ne revient, dites-vous, mais
seulement sa blessure, le sang
que laisse le soleil quand il s’effondre
au loin
tous les corps oubliés
veulent savoir si quelque chose existe
sous le sol, qui les rassemble, une parcelle
de substance ou rien
que l’ombre, immobile comme
un caillou
CLAUDE ESTEBAN
L'appareil comme un baiser – by Et si, et si …
Pas de gui
ni de minuit
L’arbre tu fais
Complice il est
Dans un cocon ouaté
Sous un toit effeuillé
L’appareil comme un baiser
L’instant gravé
Pas de gui
Ni de minuit
Puisqu’elle est ici
La longue vie
Les subtils horizons – by Emmanuelle2Aime2Ailes
sous mes paupières je les vois qui ondulent le chemin
c’est une lisière qui me déshabille à chaque demain
un songe-lumière si doux que jamais il ne s’éteint
dans la tanière de la mer il me berce de ses mains
je fais ma prière à même son ventre d’aurore matin
je voyagerai en déraison
tant que les subtils horizons m’enlaceront
Puisque tu es là – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Puisque tu es là
à deux pas
il y a encore des fleurs chez moi
puisque tu es là
tout bas
la faim me revient à chaque fois
puisque tu es là
avec cette aura
je te ferai roi
Quel est le panache ? – by Emmanuelle2Aime2Ailes
la couleur ou la douceur
l’acteur ou l’admirateur
l’intérieur ou l’extérieur
la bonne humeur ou l’objecteur
la fureur ou la fraîcheur
la liqueur ou la sueur
le chanteur ou les chœurs
l’ardeur ou la pudeur
le voyageur ou le contemplateur
le moteur ou le diffuseur
le chuchoteur ou la clameur
la lueur ou l’enlumineur ?
de tout panacher reste le meilleur
et tout savourer à grande lenteur
en écoutant battre le bonheur des cœurs
Cosmos song – by tout près d’ici
Comme nos jolis teints cosmopolitains
Et pour toute somme
comptons sur chaque unité
c’est le miracle en somme
que de malaxer toute cette mixité
comme de petits riens de si bon matins
Et pour toute personne
découvrons l’originalité
c’est la magie qui résonne
que de révéler toutes ces fraternités
Comme tout vient à la dernière fin
Et pour un peu de baume
appliquons de la convivialité
C’est le chemin pour un royaume
que l’on conquiert sur l’adversité
Comme de vrais liens serrés à la main
et pour toute besogne
pratiquons l’humilité
c’est quand le cœur cogne
que l’on sent si proche cette humanité
Comme ces urbains dans le métropolitain
Et pour une nouvelle donne
apprenons la civilité
C’est dans les rues piétonnes
que se cultive une joyeuse proximité
Comme nos jolis teints cosmopolitains
Et pour tout homme
maîtrisons l’animalité
c’est merveille en somme
que de se prêter à toute cette pluralité
la main de glace – by griffe-pétale
Plongée sous le ciel, où dort la présence
Ta main caresse l’oiseau blanc du silence
Son vol relie l’homme et la vague. Là-bas,
Mon bois posé nu sur l’eau de ton frisson.
Quand la mer fait l'amour à la plage – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Quand la mer fait l’amour à la plage
derrière mes paupières je pars en voyage
sans tarder l’extase arrive à la nage
alors impossible de tourner la page
j’espère toujours la neuvième vague
en attendant sur les galets je divague
mon âme vogue à vue dans le vague
les lames fulgurent comme une dague
quand la mer fait l’amour à la plage
je deviens bateau ivre et je tangue
Comme tu m'as manqué – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Ma sœur de tempête, mon aïeule en soif franche
ma furie verte et bleue et grise
ma dentelle blanche du dimanche
ma lame de Sisyphe, ma hantise
ma tendre gueule rugissante
tes caresses, tes morsures
ta paresse, ta démesure
ton ivresse, tes éclaboussures
ma parure, mon amante
quand tu galopes sous mes pas
quand tu m’enlèves de tous tes bras
quand tu mouilles dans ma bouche bée
quand vagissent tes nouveaux-nés
je sais
je sais que jamais
jamais je ne saurai te dire combien
-combien je ne sais pas compter-
jamais je ne saurai te dire
comme tu m’as manqué
La mémoire et la mer – Léo Ferré
links in the void – by griffe-pétale
Tisses-tu des liens dans le vide
Comme on se tend vers l’infini
Ta foi dans le moyeu de toute chose
L’être est ce désert dont tu es le grain
Tisses-tu des liens dans le vide
Comme l’écho se noie dans le bruit
Ton frisson dans la chair de la folie
La vie est cette mer qui te dit vague
Tisses-tu des liens dans le vide
Comme un soleil aboie dans la nuit
Ton chant seul dans une flaque de joie
L’instant est cette île dont tu es le rien
Nos mots blottis – by Emmanuelle2Aime2Ailes
La nuit tous les mots sont cris
et parfois même je les écris
la nuit les mots ne vivent pas à demi
ils prennent à la gorge les défis
la nuit tous les mots sont ainsi
comme un quid d’anarchie
la nuit tous mes mots sont pris
pris d’une étrange folie
toutes les nuits les mots sonnent l’embellie
directement dans les veines l’ecstasy
la nuit en un mot est un baiser d’infini
qui vous plonge dans votre propre galaxie
cette nuit tes mots auront franchi
la porte peinte de mon tipi
nos syllabes danseront blotties
à la lisière maintenant et ici
sur cette poésie à qui sourit la nuit
décidément plus rien ne s’oppose à la vie
Déplie ma peau – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Déplie ma peau
cherche mes mots
déchiffre mon corps
la carte au trésor
je longerai tes côtes
intuitive argonaute
j’irai loin sous ta peau
j’en oublierai mes mots
première escale sur le nombril
nos sourires échoués sur l’île
dans un triangle des Bermudes
quand la plage se dénude
nous quitterons les pays sages
pour le vertige des orages
le temps devient marin
nageons dans le grand bassin
le compas de nos jambes
nous aimantera ensemble
j’écouterai tes marées
tu viendras t’amarrer
je sèmerai des anémones
le long de ta colonne
dans mes cheveux
tu fileras 100 noeuds
oui j’irai belle allure
jusqu’à ta cambrure
j’aime ces courants
même les 50èmes hurlants
j’arrêterai de respirer
sous peine de chavirer
bientôt tu perdras pied
noyé sous mes baisers
déroule ma houle
pour qu’au loin je coule
affranchis mes hanches
au dessus de l’écume blanche
ardent ardent
viens au plus près du vent
qu’il pleuve qu’il vente
tu mouilleras dans mon ventre
descendras-tu ton ancre
jusqu’au noir de mon encre ?
Ma pulpe des doigts sur ta pulpe de bois – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Ma pulpe des doigts sur ta pulpe de bois
c’est…oui de l’érotisme
mes graines de mot sur ton grain de peau
lente lente volupté
sous ma paume je t’aime bohème
quand dans ta chair saignent mes poèmes
tous ces amants frémissants
sur ton corps encore blanc
c’est une marée toute désarmée
qui roule mon âme au milieu des flammes
et tu me mords
et je te meurs
te voilà tatouée
de la tête aux pieds
moi j’ai perdu pied
lavée
à tout ce qui est né
de ton ventre papier
au bout de la rue il y a mon repaire – by tout près d’ici
Au bout de ma rue il y a un lampadaire
depuis des lustres qu’il m’éclaire
Au bout de ma rue il y a une fenêtre
depuis toujours ouverte au meilleur air
Au bout de ma rue il y a la réserve
depuis peu offerte aux incendiares
Au bout de ma rue il y a le banc
dont je suis depuis longtemps titulaire
Sans ce bout de rue , je perds tous mes repères
mon sorcier m'a dit – by tout près d’ici
youtu.be/nqvxolc34lg
mon petit doigt m’a dit
si ton sorcier te le dit
c’est comme si c’était écrit
mon sorcier m’a dit
même quand les jours sont gris
fais un tour dans le maquis
va chez ceux qui sont tes amis
mon sorcier m’a dit
même quand tout l’espace est pris
fais ce qui n’est pas permis
va ou volent les grains de folie
mon sorcier m’a dit
même quand tu n’es pas compris
fais comme tu l’as appris
va ou montent les chants d’esprit
mon sorcier m’a dit
parce l’espoir est toujours permis
ne fais pas toujours comme on te le dit
va vers ou palpite le plus la vie
au nom de lieu – by tout près d’ici
certains se sont battus ,
a chacun sa vraie vérité
moi je n’ai jamais su
hésitant entre localités
moi je n’ai jamais cru
au dela de cette réalité
moi je n"ai jamais pu
quitter cette proximité
pourquoi aurais-je du
tant il y a ici de convivialité
évasion rébellion – by tout près d’ici
Eh attention,
coupable résignation
faute d’imagination
Maboul distorsion
tentative d’évasion
totale confusion
prochaine rébellion
avant extinction
Eh attention,
pouvoir des émotions
dans un monde en fusion
fin des frustrations
début d’illusions
voies des réductions
pour vie à profusion
Eh attention,
lutte à la prédation
choix de limitations
foin d’aliénations
simple conservation
riches conversations
joies comme munitions
Eh attention,
nouvelles vibrations
fortes sensations
rien à profusion
l’âme en élévation
Eh attention,
et je remets le son
www.mabouldistorsion.net/un-os-dans-le-cosmos
Je t'écris – by Emmanuelle2Aime2Ailes
je t’écris la lettre dans le néant
je t’écris de tous mes instants
je t’écris de mon être béant
je t’écris avec mes crocs et mes dents
je t’écris avec ma bouche en fleur
je t’écris de l’île de mon nombril
je t’écris dans le silence des récifs
je t’écris dans l’ici de ma frénésie
je t’écris pour conjurer le temps
je t’écris dans l’éclair de ma chair
je t’écris comme un loup très fou
je t’écris sur le tapis tendre de la forêt
je t’écris cent fois plus encore
je t’écris dans mes rêves bruissants
je t’écris en trébuchant et en riant
je t’écris pour nous hisser plus haut
je t’écris sur ma peau que tu épelles
je t’écris de ma crevasse de douceur
je t’écris quand je brûle de vie
je t’écris quand je ne sais plus
je t’écris la nuit et aussi l’après-nuit
je t’écris des copeaux de mon cerveau
je t’écris fragile et féroce
je t’écris à l’heure d’obsidienne
je t’écris comme je coule dans ma mère
je t’écris les mille noms de bonheur
je t’écris pour mieux me taire
je t’écris et le cheval s’emballe
je t’écris des syllabes d’oiseaux
je t’écris et la houle me répond
je t’écris et le vent s’écrie
je t’écris en une giclée du cœur
je t’écris guidée par un flocon de ténèbres
je t’écris le couteau sur le mot
je t’écris de chez mon enfant
je t’écris tout et rien, rien et tout le reste
je t’écris et je n’aurai jamais fini
signé : Ma Nue âme
Le basculement – by Emmanuelle2Aime2Ailes
Nous ne savions pas alors encore que le basculement allait survenir.
Le monde nous avait longtemps pétris de son haleine embuée, glacée. Nous marchions aveugles mais éblouis de mystères en condensation, repus de beautés fugaces, offertes et aussitôt reprises, bercés par nos pas chuchotants dans le blanc.
Et puis soudain la déchirure. Du ciel, de la forêt, du froid.
Le soleil a grondé jusque dans nos os, a ruisselé sur notre peau. La neige crépitait, recommençait à tailler ses plus beaux diamants. Juste pour nous, marcheurs fous.
Nous aurions pu finir à genoux pour redescendre parmi les hommes, tellement bénis d’assister à cette naissance.
La lumière mise au monde, le monde mis en lumière…