Pourquoi ne pas faire un crépi ?
Pourquoi ne pas le faire en gris ?
Si les nuages me font la place
Si l’heure est à l’audace
Alors je te dessine une frise
ce que une frise déguise
Ce que la convoitise électrise
Pourquoi tourner le dos au progrès ?
Pourquoi toujours le dénigrer ?
Si tu dois faire la grimace
Si je ne suis plus dans tes grâces
Alors il se peut que je me ravise
Sauras-tu parler notre langue
A la mode de chez nous ?
Chanteras tu cette harangue
avec l’accent de chez nous ?
Alors ne dis rien qui te contredise
Pour te prendre dans mes bras
Pour prétendre au nec plus ultra
S’il suffit que je t’enlace
Si je choisis ce moment fugace
Alors réalise ce que j’idéalise
On erre
on se perd
on se terre
on bute sur une pierre
on tente de s’extraire
on rencontre des vents contraires
on se trompe d’itinéraire
on regarde en arrière
on trouve le chemin austère
on saute des barrières
on prend les chemins de galère
on se cogne aux frontières
on soulève des tas de poussière
on croise des terres en jachère
on tombe dans les ornières
on perd la main de son frère
on fait le tour de notre sphère
on interroge les traces éphémères
on cherche des repères
on voudrait que tout s’éclaire
on aspire tous à la lumière
et il y a l’allumeur de réverbère…
https://www.flickr.com/photos/infusiondemots/
il y a l’allumé de tous cotés
qui brille même enchainé
qui déchaine les volontés
qui guide nos pas comptés
qui contre l’obscurité
qui parle de fraternité
qui trace une destinée
qui révèle les oubliés
qui vit la simplicité
Ce que le sombre éblouit
L’heure bleuît
les rayons s’enfuient
reste ce que l’esprit a déduit
et qui dans nos rêves nous poursuit
Bonne nuit
Et si tout cela n’avait aucune incidence ?